Bonjour cher lecteur,
Aujourd’hui je te parlerai de Gallimard, autre grande maison d’édition lancée dans le numérique. Et pour cela, j’ai choisi d’analyser le récent le livre de David Foenkinos, Les Souvenirs.
Comme pour les Éditions Robert Laffont, force est de constater que Gallimard ose seulement mettre un orteil dans le bain numérique. Encore des DRMs bien inutiles et contraignants pour le lecteur lambda, ainsi qu’un prix avoisinant celui de la version papier (15,70 € contre 18,50 €). On reste dans le même schéma incompréhensible pour l’acheteur potentiel.
Je ne peux qu’encourager les Éditions Gallimard à relire mon article sur les Éditions Robert Laffont.
Là où les Éditions Gallimard tirent leur épingle du jeu, c’est leur prestataire pour la numérisation : ePagine. Un acteur implémenté dans le numérique qui en comprend les besoins. Cette décision stratégique est importante, car le rendu de cet eBook est parfait. Que ce soit le texte en lui-même ou les parties « annexes » (couverture, page titre, copyrights,…) le lecteur est confortablement emmené tout au long de sa lecture, sans aucune anicroche.
Seul petit bémol, à mes yeux, la présence d’une page « Table des matières » anachronique et l’inclusion des NotesDeBasDePag dans les trois sections de texte. Un choix justifiable mais pas optimal à mon goût.
« … mais tu parles de rendu ? Pourquoi pas de code? » te demandes-tu immédiatement.
Pour la simple raison que je n’adhère absolument pas au code utilisé, produit d’une automatisation. Comme tu en as maintenant l’habitude, je déteste l’utilisation des <div> à tout bout de champ. Epagine réussi même à en utiliser pour les titres (au lieu des <h1>) ou pour simuler les espaces, à ma plus grande surprise.
Et pourtant, ePagine est également un des rares à me surprendre avec les <div> excellemment utilisées pour la page Titre, donnant un rendu impeccable sur tout support de lecture.
En plus de cette surabondance de <div>, on peut constater la présence d’un <dfn> (définition) présent partout, bien inutile car ses attributs sont déjà présents dans <body>. Les éternels séquelles du papier, les numéros de pages sont également présents. Et comme trop souvent, un CSS bien trop fournie, une rationalisation est très largement possible pour un allègement de la feuille et du code. Simple exemple, le texte possède des attributs dans <p>, dans <class= »txt »> et dans <dfn>, sans parler du <body> général.
Et encore une fois, ePagine surprend par l’utilisation des <small>, <sup> et <span> vide, bien trop rarement utilisés par les numériseurs des grandes maisons d’éditions.
En conclusion, c’est surtout ePagine qui fait du bon travail ici (malgré un code améliorable), les Éditions Gallimard doivent revoir leur stratégie numérique car le consommateur ne s’y laissera pas prendre.
Que la puissance de l’ebook t’offre le monde
Puisque tu comptes les « cartons rouges », as-tu prévu un « barème » en cartons ?
Trois ont jusque là été dévoilés : DRM, Prix, Numérisation.
Ce livre-ci semble n’en avoir que 2 sur trois, mais tu relève aussi des problèmes au niveau du code (sous ensemble de la numérisation ?)
Cela ne mériterai-t’il pas de faire un barème à 4 ou 5 cartons plutôt qu’à 3 ? 🙂
Je n’ai fais que reprendre, le temps d’un article, l’idée du carton rouge utilisée avec Robert Laffont, mais c’est à creusé.
Une notation chiffrée, ou étoilée, à trois niveaux pour chaque catégories (DRm, Prix, Rendu, Code, …)
Je vais creuser mes méninges 😉
cet article expose tout le problème des non averti:
si le rendu est bon, mais le code mauvais, alors l’utilisateur lambda n’y verra que du feu…
Si je comprend bien le fonctionnement des liseuses, plus le code est redondant, bordélique, mauvais, repetitif, plus les calculs faits pour afficher le rendu est lourd, et donc plus la batterie se vide rapidement.
seulement ça, les utilisateurs ne le verront pas.
Heureusement , ce n’est pas au point de pomper l’intégralité de la batterie avant d’avoir fini le livre ! (ce qui serait un comble)
le rendu a de l’importance: c’est ce que voit le consommateur lambda: texte correctement mis en page, pas de fautes ni coquilles.
L’attentif remarquera les hyperliens vers les NotesDeBasDePages ou de et vers la tables des matières.
Le geek qui aurra jeté un oeil sous le capos lui, verra l’horrible code sous-jacent…
Mais comment convaincre que cet eBook est de piètre qualité au consommateur qui n’a pas les compétences pour en juger?
Les industriels s’appuient de tout leur poids sur cette ignorance pour remplir leurs poches.
Nous autres consommateurs, ne pouvons que nous reposer sur ceux parmis nous qui ont les compétences requises.
Merci à vous de les partager.
suggestion: maintenez deux liste d’éditeurs: whitelist, blacklist
Ainsi nous autres pourrons aisément consulter l’index pour savoir si nous devons au vues de vos compétences, supporter financièrement ou non l’éditeur en question.
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